Un art qui ne s’improvise pas
L’action du guérisseur ne peut être prévu, ni par lui-même, ni par aucune méthode.
Elle dépend de facteurs non mesurables, non analysables, non objectivables. Le guérisseur n’a pas besoin de connaissances ni de théories pour agir. Il agit comme la nature, directement. Il faut essayer d’apprendre à agir. Dans le domaine dont je vous parle, il ne sert à rien d’étudier des textes. On n’apprend pas à jouer du violon en étudiant les textes. Le corps humain est un instrument infiniment plus difficile à maîtriser qu’un violon. Pour s’en servir, pour en sortir des pouvoirs comme un violoniste sort les sons d’un violon, il faut le travailler, il faut l’éduquer, il faut le modeler. En un mot il faut l’apprendre. C’est la seule voie sérieuse. Elle passe par l’effort et par la discipline. Elle demande de la persévérance, de l’engagement, du renoncement ou même du sacrifice. C’est le prix qu’on paye toujours pour la maîtrise d’un art.
Une longue préparation est nécessaire pour devenir guérisseur. Il faut acquérir une puissance énergétique très largement au-dessus de la normale, apprendre à renouveler son énergie, au fur et à mesure qu’on se vide, être capable de la contrôler, de la doser et de la diriger. De la déverser abondamment quand c’est nécessaire mais aussi d’en arrêter l’écoulement quand il se fait inutilement.
Vlady Stévanovitch